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Type psychologique de personnages (9)

Le cynisme : Philosophie prônant que la seule voie possible pour accéder au bonheur passe par l'abandon des illusions des conventions sociales et de l'opinion publique : richesse, conformisme, ambition, désir de gloire et de pouvoir, etc. Elle soutient que si on s’abstient de baser nos jugements et nos décisions sur les valeurs communément admises afin de vivre en accord avec la nature, on atteindra la vertu ou l'excellence. Il s'agit donc autant d'un mode de vie que d'une école de pensée. Le personnage cynique peut : — tenir la nature humaine en mauvaise opinion, — vivre à contre-courant, — avoir un intérêt pour la vie animale et les « lois » de la nature, — mépriser les bonnes intentions, — ignorer les qu’en-dira-t-on, — faire des choses « immorales », — transgresser des règles sociales implicites (ou explicites), — pratiquer la loi du plus fort, — vivre en ermite ou en retrait, — préférer la compagnie des animaux à celle des hommes, — être nostalgique d'u

Type de séquences d'action (9)

Le départ Action de partir, de quitter physiquement un lieu, une situation ou une personne.  Bien qu'il puisse servir d'élément déclencheur, de péripétie ou de dénouement, le départ est souvent un point tournant dans la vie du personnage qu'il le constate sur le moment ou beaucoup plus tard. Le départ est une occasion pour le personnage qui part ou pour celui qui reste : — de gagner en autonomie, de prendre de nouvelles responsabilités, — de sortir de sa coquille, de rencontrer de nouveaux personnages, — de changer d'avis sur les personnages qu'il côtoyait avant le départ, de se rendre compte de leur réel impact (avantageux ou préjudiciable) sur sa vie, — de sortir de sa zone de confort, d'essayer ce qu'il n'aurait pas osé autrement, — de vivre des émotions d'abandon, de tristesse, de perte ou, au contraire, de liberté, de joie, de légèreté, etc. — de prendre sa vie en main ou, à l'inverse, de s'enfoncer dans les problèmes, — de faire le poi

Salon du livre de Montréal 2015

Quel grand événement littéraire que le Salon du livre de Montréal ! Et quelle joie que d'y participer! Nous vous invitons, chers amis lecteurs, blogueurs, auteurs, à profiter de l'occasion pour venir nous rencontrer. Voici nos séances de signatures :  Caroline Mercredi 18 novembre : - de 9 h à 12 h au stand des Éditions du Phoenix (# 511) - de 13 h à 16 h au stand des Productions Dans La Vraie Vie (# 202) Jeudi 19 novembre : - de 15 h à 17 h au stand des Éditions du Phoenix (# 511) Vendredi 20 novembre : - de 18 h à 21 h au stand des Productions Dans La Vraie Vie (# 202) Karine Samedi 21 novembre : - de 9 h à 11 h  au stand des Éditions du Phoenix (# 511) Dimanche 22 novembre : - de 10 h à 12 h au stand des Éditions du Phoenix (# 511) Au plaisir de discuter littérature en votre compagnie!   Karine

Type de séquences d'action (8)

L'évasion Action de s'échapper d'un lieu ou de se soustraire à la surveillance de gardes.  Une des difficultés de l'évasion, pour un auteur, est de bien doser son degré de difficulté. Elle doit être vue, avant tout, comme un compromis entre l'ingéniosité du personnage qui s'évade et celle du personnage qui tente de le retenir. Un compromis mal équilibré entre les divers degrés d'ingéniosité des personnages affectera donc leur réalisme. Un écart trop grand entre les degrés d'ingéniosité des personnage peut enlever de la valeur comme péripétie — décrochage du lecteur — à l'évasion. L'évasion peut être une bonne occasion : — d'étoffer les personnages, — de présenter un dilemme (par exemple, sur les peurs du personnage enfermé, sur le court ou le long-terme, sur le choix du moment ou du moyen d'évasion, etc.), — pour le personnage évadé, d'espionner son ennemi ou de tomber par hasard sur une conversation qui lui donne une information util

Type d'interrelations (5)

La relation amour-haine : Elle est caractérisée par une alternance de rapprochements et de conflits dans une atmosphère intense où les émotions passent d'un extrême à l'autre. Elle s'établit entre des personnages qui ont des points en commun, mais aussi des conflits d'intérêt (par exemple, deux opposants qui se respectent pour leur éthique ou deux partisans d'une même cause qui s'entendent sur le fond du problème, mais pas sur la forme que doit prendre la lutte).  La relation amour-haine peut amener du piment à l'intrigue : — par des discussions vives, — par des dilemmes, — par des émotions vives, — par des chicanes, — par des emportements, — par des réconciliations, — par des bris dans la communication, — par des coups bas,  — par des paroles ou des gestes impulsifs, — par des associations diverses entre des personnages aux personnalités différentes, — par d'autres personnages qui tentent de les conseiller (à ne pas se disputer ou à ne pas se réconcilie

Type psychologique de personnages (8)

Le progrès perpétuel : Un personnage ayant pour psychologie l'idée d'un progrès perpétuel possède, enracinée profondément en lui, la croyance que l'humanité s'améliore de génération en génération. Pour lui, toute avancée technique est non seulement nécessairement bonne, mais mieux que l'ancienne. Toute nouvelle connaissance, idée, etc. mène vers un monde meilleur. Ce personnage : — est enthousiaste envers l'avenir et optimiste en général, — a un attrait pour la nouveauté, — s'adapte facilement aux changements, — minimise les effets négatifs de la nouveauté (une amélioration viendra à coup sûr les faire disparaître), — regarde peu en arrière, sauf pour comparer en donnant l'avantage au présent et au futur, — aime essayer de nouvelles choses, — pense que les erreurs du passé ne peuvent pas se reproduire, — etc. Ses interactions sont difficiles avec les personnages :  — pessimistes, — sceptiques, — critiques, — anxieux, — réfractaires au changement, — s'

Type de séquences d'action (7)

Le sacrifice :   Renoncement ou privation volontaire en vue d'une fin morale, religieuse ou utilitaire. Tous les renoncements ne sont pourtant pas des sacrifices. Un sacrifice fait mal. Il s'agit d'un choix s’apparentant à un dilemme : soit entre deux opportunités qui nous plaisent énormément ou deux possibilités qui nous rebutent complètement. Le sacrifice peut se faire par rapport à soi ou par rapport à l'autre, par exemple est-ce le personnage A ou le personnage B qui subira le malheur. Des fois, il s'agit d'un bonheur pour l'un et d'un malheur pour l'autre (comme dans le cas, qui accompagnera le personnage C au spectacle). D'autre fois, il s'agit de départager entre deux malheurs différents (comme dans le cas, qui mourra et qui vivra avec le complexe du survivant). L'idée de renoncement peut englober un large éventail de possibilités : — un privilège, — la sécurité, — l'amour, — l'amitié, — un honneur, — la vie,  — la dignité

2 ans, ça se fête!

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Il y a deux ans sortait en librairie notre roman jeunesse Le mythe d'Océoria, premier tome de la trilogie Destins croisés, aux éditions du Phoenix. Question de vous gâter un peu, et aussi parce que nous aimons les défis, nous avons réalisé un petit vidéo en stop motion. Première expérience, riche en apprentissages! Bon visionnement!

Type de croyances (1)

Les croyances anciennes sont souvent réfutées par les sciences, mais dans un roman rien n'empêche de les décrire comme étant vraisemblables. La malédiction : Elle demande un lanceur de malédiction. C'est une condamnation, un appel au malheur. Elle appelle sur la personne maudite la colère d'une entité surnaturelle considérée puissante (dieu, élément, démon, etc.). Elle est généralement — lorsqu'elle est effective — lancée par un personnage détenant des pouvoirs magiques.  Tenant souvent lieu de vengeance, la malédiction est déclenchée par divers sentiments négatifs comme :  — la colère, — la haine, — la trahison, — l'infériorité, — le manque de respect, — la défaite, — l'abandon, — le rejet, — la jalousie, — etc. Elle influe sur le destin du personnage touché et, quelque fois, sur celui de son entourage. Le personnage marquée par la malédiction aura comme objectif premier de la faire cesser. Certaines malédictions contiennent en elles-mêmes la façon de les br

Type psychologique de personnages (7)

L'athéisme : Absence de croyance en un (ou des) dieu(x) sous quelques formes que ce soit. Ensemble des idées, des théories et des opinions soutenues pour expliquer la conviction de la non-existence de toute divinité. Un personnage athée passe généralement inaperçu sauf s'il est question d'interrogations fondamentales auxquelles les religions tentent de répondre. Par exemple, — D'où venons-nous? — Comment le monde a-t-il été créé? — Quel est le sens de l'existence? — Comment devons-nous agir? — etc. Cette conviction s'accompagne souvent d'un refus des explications surnaturelles. Cependant, si l'athée se tourne souvent vers la science pour trouver des réponses à ses questions, la science ne mène pas nécessairement les scientifiques à l'athéisme. Pour certains, la science renforce la croyance en l'existence d'un dieu créateur.

Type de séquences d'action (6)

L'échec : C'est une entrave dans l'action d'un personnage ou un revers. Il peut s'agir de projets, d'espérances, de calculs déjoués par un adversaire, par les lois de la physique, par le hasard des circonstances, voire simplement les capacités du personnage qui ne sont pas à la hauteur.  Qu'il soit grand ou petit, l'échec met le personnage à l'épreuve, lui fait vivre des émotions de la simple déception au désespoir, lui fait prendre des décisions qu'il n'aurait pas prises autrement. Pour l'intrigue, l'impact peut s'étendre du léger soubresaut au retournement de situation, en passant par le cul-de-sac et le changement d'alliance. En fait, la grandeur d'un échec se mesure non pas de façon objective, mais par son impact sur le personnage qui le vit et sur l'intrigue. L'échec peut être utilisé pour : — donner un nouveau souffle à l'intrigue, — ouvrir des possibilités d'action, — étoffer un personnage en montran

Type d'interrelations (4)

La prédation :  Elle est associée à la chasse. Le prédateur ne veut pas obtenir, il veut prendre. Elle symbolise un état de perpétuelle compétition. Le prédateur veut non seulement vaincre son adversaire, il veut surtout la défaite de ce dernier. Une défaite qui le détruise, qui lui donne l'impression d'avoir été une proie, une simple nourriture (spirituelle, psychologique, intellectuelle, physique, etc.) pour le prédateur ou une façon d'augmenter son pouvoir (le prédateur veut être le personnage dominant dans son groupe). Le personnage-prédateur prend plaisir à la compétition plus qu'à la victoire, toutefois, il est impitoyable. La seule règle qu'il connaisse, c'est celle du plus fort. Et le plus fort, c'est bien sûr lui. La relation de prédation s'installe entre un (ou des) personnage(s)-prédateur(s) et un (ou des) personnage(s)-proie(s). Les proies ne sont pas toujours conscientes du rôle qu'elles jouent (ou qui leur a été attribué), mais les préd

Type psychologique de personnage (6)

L'ambition : Elle peut être considérée comme faisant partie de la psychologie d'un personnage lorsqu'elle atteint le statut de passion. Alors, elle n'est plus simple cliché de vocabulaire, et elle prend tout son sens : un désir dévorant de réussite sociale, de pouvoir, d'honneur est le catalyseur de la presque totalité des actions du personnage. Ce dernier est animé d'un désir profond et prenant de paraître, de montrer de quoi il est capable, de se distinguer, de s'élever au-dessus de monsieur/madame tout le monde. Une ambition peut être de petite ou de grande taille. Le plus important pour qu'un désir puisse porter ce nom, c'est l'ampleur qu'il prend chez le personnage. Qu'il veule être le meilleur cycliste de sa ville ou du monde, si un personnage y consacre presque toutes ses énergies, son temps et ses pensées : il est ambitieux. Quelques exemples d'ambitions : — gagner un concours, une compétition, — obtenir un emploi particulier,

Type de créatures imaginaires (2)

Anthropomorphisme : Il s'agit de l'attribution de caractères, de relations, de réactions humains à des entités non-humaines ou de la description d'un phénomène comme s'il était humain. Il est souvent utilisé comme outil de description, mais il peut aussi servir à créer un personnage à part entière. Le personnage anthropomorphique est le plus souvent un animal ou un dieu, cependant il existe beaucoup plus d'options : — végétaux, — éléments (vents, eau, feu, électricité, etc.), — esprits (fantômes, anges, démons, ami imaginaire, etc.),  — phénomènes (orages, tempête, etc.), — concepts abstraits (la mort, la petite voix de la conscience, etc.), — concepts concrets (une ville, l'océan, etc.), — objets, — etc. L'utilisation de l'anthropomorphisme peut : — modifier la perception du lecteur de l'entité anthropomorphique, — rendre un personnage plus digne d'attention morale et de considération, — simplifier un concept pour le rendre plus compréhensib

Type psychologique de personnage (5)

L'hypocrisie : Celle-ci découle d'un déséquilibre entre ce qui est dit et ce qui est pensé ou fait, entre ce qui est su et ce qui est révélé. On parle d'hypocrisie lorsque ce déséquilibre est conscient, voulu, voire planifié à des fins de manipulation. Dans le cas d'une hypocrisie inconsciente (la personne ne voit pas ou ne comprend pas l'opposition entre ses paroles ou ses pensées et ses actions), on qualifie plutôt l'individu d'incohérent. Une hypocrisie peut être le fait d'un individu ou celui d'un groupe plus ou moins grand lorsque les règles implicites diffèrent des règles explicites.  Plusieurs caractéristiques sont généralement associées au personnage hypocrite comme le cynisme, l'égoïsme, l'égocentrisme, la soif de pouvoir, le sentiment de supériorité (intellectuelle ou autre), la considération de la vie comme un jeu ou l'impression d'être le seul à comprendre ce qui est vraiment important. L'hypocrisie peut alors être uti

Type de séquences d’action (5)

Le partage d’information La communication crée une dynamique non seulement entre les personnages, mais aussi dans l’évolution de l’intrigue. Une information peut être vraie, elle peut être fausse, mais elle peut aussi être neutre, c’est-à-dire que bien qu’elle soit vraie (ou quelquefois fausse), elle n’a aucune incidence sur le contexte particulier. Évidemment, les informations transmises entre les personnages ne portent pas d’étiquette vraie, fausse ou neutre. Le temps et l’énergie que les personnages accordent à une information ne dépendent donc par de sa valeur intrinsèque, mais de celle qu’elle semble avoir. Ainsi, le partage (ou non) d’une information et la manière dont cela se fait peuvent — en apprendre beaucoup au lecteur sur la personnalité d’un personnage. — relancer l’intrigue comme la freiner, lui faire prendre un détour, l’envoyer dans une bonne ou dans une mauvaise direction. Bien que le récit comporte habituellement des ellipses ou des sauts dans le temps, le lecteur ne

Exercice littéraire (5)

Voici deux conseils souvent donnés aux auteurs : 1- Parlez de ce qu’on connaît. 2- Montrez plutôt que dire. La connaissance de notre corps, de ses possibilités, de notre psychologie et de notre façon d’appréhender le monde est une des bases principales de ce qu’on peut considérer comme ce qu’on connaît. Et quand il est question de sensations sensorielles ou de sentiments que connaît-on plus que ce qu’il y a à montrer plutôt qu’à dire ? Que ce soit pour créer une atmosphère reflétant une température particulière (pluie, soleil, orage, vent, etc.), pour mettre en lumière un état émotif, pour étoffer une situation (de foule, de pression sociale ou personnelle, etc.), pour ralentir l’action par une description détaillée, etc. nous avons tous un bagage d’expériences liées aux différents sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût, équilibre, humour, GBS, etc.) dans lequel nous pouvons piger. Mais, bien évidemment, nous sommes rarement en train de vive la situation que nous décrivons, et, pour c

Type psychologique de personnage (4)

Le scepticisme : Cet état d’esprit, qu’il faut comprendre comme un comportement plutôt que comme une position bien définie, découle d’une philosophie selon laquelle la vérité absolue n’existe pas et que le jugement doit être, par conséquent, suspendu. Les sceptiques doutent, ils ne nient pas. Dans certains cas, ils aimeraient même que quelqu’un puisse les convaincre parce qu’ils trouvent l’idée intéressante, mais, comme sceptiques, ils se doivent de douter jusqu’à preuve du contraire. Évidemment, cet état d’esprit est très peu pratique au quotidien. Aussi un sceptique pur reste exceptionnel. Cependant, dans la lignée de Newton et Locke, la plupart des sceptiques vont considérer que certains faits, explications ou connaissances ont plus de chances d’être véridiques que leur(s) alternative(s). Le scepticisme étant un comportement consistant à réserver son jugement, ces sceptiques vont douter (sans infirmer) de la valeur des dogmes, des règles et, en général, de tout ce qui n’est pas prou

Type de séquences d’action (4)

La négation (ou le déni) C’est une action ou une attitude qui consiste à nier l’existence de quelque chose, à ne pas en tenir compte. Elle peut être faite de bonne (parce qu’on croit que cela n’existe pas ou qu’on ne veut pas croire que cela existe) ou de mauvaise foi (lorsqu’on sait quelque chose vrai, mais que cela ne nous arrange pas d’en tenir compte). Elle peut être individuelle ou collective, apprise ou spontanée, orchestrée ou improvisée. Elle peut partir de bonnes ou de mauvaises intentions. Dans tous les cas (ou presque), elle débouche sur un conflit ou un affrontement entre les personnages. Un personnage peut nier : — une connaissance scientifique ou personnelle, — un évènement, — une action qu’il a faite, une chose dite ou promise, — une action, un évènement ou une parole dont il a été témoin, — le résultat d’une action, d’une enquête, d’une étude, etc. — ses émotions ou celles des autres, — l’importance de quelque chose (par exemple, de dire la vérité, de respecter une prom

Type d’interrelations (3)

La dette Ce peut être une somme due comme dans son acception la plus courante, toutefois son sens s’élargit aussi à un devoir, une obligation, un engagement moral. Aussi, il est possible de considérer comme une dette tous les « J’t’en dois une », « Tu m’en dois une », « Ce n’est que partie remise » ainsi que leurs variantes. Une dette peut donc être : — un emprunt (ou un prêt) d’argent ou d’objet, — un don dans certaines conditions, — un service, un geste d’entraide, une preuve d’amitié, de reconnaissance ou de respect, — un sauvetage (d’une vie, d’un objet à signifiance particulière, d’un projet, etc.), — une nuisance, un obstacle, — un affront, un vol (d’objet, d’amitié, d’idée, de projet, etc.), — un crime, — une revanche (qu’elle se mange froide ou chaude), — etc. Qu'elle soit le résultat d’une demande désespérée, d’une transaction d’affaires, d’un geste spontané ou calculé, d’un réflexe ; qu’elle scelle une transaction entre amis, ennemis, collègues, partenaires d’affaires ; q

Types de créatures imaginaires (1)

Les fantômes Ils sont la réincarnation d’une personne morte, mais d’une façon non naturelle. Il est, en général, admis qu’un fantôme « reste » sur la terre d’une façon temporaire en attendant le règlement de quelque chose, par peur de traverser de l’autre côté ou parce qu’une faute personnelle (par exemple, le suicide) l’y oblige. Ce sont donc des êtres incomplets, souvent nébuleux. Leurs apparitions sont surnaturelles (que leur apparence soit humaine, fantomatique ou invisible [sons, déplacement d’objets, etc.]). Elles peuvent se faire en rêve ou dans la réalité, être perçues d’une seule personne ou de tous. Dans une histoire, les fantômes peuvent : — donner un avis ou révéler une information que le personnage n’aurait pas autrement puisqu’ils ont un savoir plus grand que les mortels à cause de leur situation de fantômes ou de leur histoire personnelle, — être invoqués dans une cérémonie (par exemple, nécromancie, ouija, etc.) — influencer sur la vie du personnage en l’aidant, en le m

Type d’interrelations (2)

La désinformation Celle-ci est une manipulation intentionnelle de l’information, par l’utilisation de techniques de la communication, dans le but de tromper, de convaincre, d’induire en erreur ou de camoufler un fait ou une vérité. Elle ne doit pas être confondue avec la mésinformation qui est la transmission, par distraction ou ignorance, d’une information fausse. La désinformation est une manifestation concrète de l’intention de donner une information fausse, tronquée, incomplète ou douteuse. Elle peut se faire directement dans les relations individuelles ou par l’entremise d’un média de masse. Voici différentes techniques pouvant être utilisées pour transmettre de la désinformation : — transformer le complexe en simplisme, — faire preuve de mauvaise foi, — analyser la situation d’un seul point de vue, — ne pas tenir compte de tous les éléments en cause, — élargir le débat au point de le rendre incompréhensible ou surinformé, — jouer sur les mots, utiliser des glissements sémantiques

Type de séquences d’action (3)

L’énigme Que ce soit en posant une question sibylline, en mettant à l’épreuve l’esprit de déduction ou la logique, en cachant le fin mot de l’histoire, en faisant face à la ruse de l’ennemi, en utilisant le paradoxe, l’ambiguïté ou l’obscur, l’énigme est un outil incomparable de l’auteur pour mettre à l’épreuve ses personnages. Elle peut être le but ultime de l’intrigue comme dans les romans policiers ou simplement une étape que doivent franchir les personnages pour avancer vers leur objectif final. Que peut-on utiliser pour construire une énigme ? — un sens moins utilisé d’un mot polysémique, — une construction syntaxique à double sens, — un quiproquo ou un malentendu, — une ruse, — un adversaire mystérieux, — un adversaire qui n’est pas présenté comme tel, par exemple un traître, un agent double, un hypocrite, etc. — une énigme mathématique, — des sujets ou des objets de connaissances peu connus des lecteurs en général, par exemple, des points précis d’un domaine scientifique ou des

C’est l’histoire de ma vie… (2)

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S’inspirer de sa vie pour écrire est naturel chez plusieurs auteurs. Il est en effet plus aisé de décrire quelque chose de connu, comme cela a été discuté dans le billet  C’est l’histoire de ma vie… Toutefois, il peut être tentant de vouloir créer une intrigue très largement ou totalement inspirée de son propre vécu. Différents genres littéraires sont alors à notre disposition. Voici les principaux : L’autobiographie : Ce genre littéraire est basé sur le principe des trois identités selon lequel il y a fusion entre l’auteur, le narrateur et le personnage principal (voir schéma ci-dessous). Dans une autobiographie, l’auteur conclut un pacte avec son lecteur : il s’engage à la sincérité, à la vérité, peu importe que cela le montre sous un mauvais jour ou en mauvaise posture. La seule limite à la véracité de la narration est sa mémoire. Les mémoires : Les mémoires sont une forme d’autobiographie qui, pour leur part, ne s’en tiennent qu’à la vie publique de l’auteur. L’autofiction : Comme

Type de séquences d’action (2)

La vengeance Celle-ci est une réaction à ce qu’on considère comme une agression (physique, psychologique ou morale). Plus encore, c’est une réaction négative, on ne veut pas simplement que la faute soit réparée, on veut que l’agresseur devienne à son tour une victime. Dépendamment de l’évènement qui la cause, elle peut être plus ou moins violente. Si, dans certains cas, elle peut faire étalage d’une violence extrême — voire d’un mépris total de l’autre —, elle peut aussi, dans un autre contexte, prendre une forme humoristique, par exemple si un personnage veut se venger d’un tour qu’on lui a joué. La vengeance est une intrigue intéressante parce que ses possibilités sont multiples et imprévisibles. Ainsi, elle peut amener le personnage qui se venge — à modifier sa personnalité, à agir à l’encontre de ses valeurs, — à dépasser les limites qu’il s’était fixées, — à multiplier les raisons de vouloir se venger, par exemple, s’il manque son coup, — à modifier sa conception de la justice, pa

Le Programme du droit de prêt public (DPP)

Le Programme du droit de prêt public (DPP) est géré par le Conseil des arts du Canada depuis 1986. Celui-ci verse annuellement aux auteurs canadiens inscrits une compensation pour l’accès public gratuit à leurs livres dans les bibliothèques publiques du Canada. Actuellement, plus de 20 000 auteurs et plus de 90 000 titres admissibles sont consignés au programme. Sept bibliothèques publiques pour chacun des groupes linguistiques sont sélectionnées chaque année à titre d’échantillon pour établir la disponibilité des titres et, par conséquent, déterminer les versements du DPP. Cet échantillonnage est représentatif des diverses régions du Canada et inclut d’importantes collections.  Pour s’inscrire, il faut être auteur ou coauteur, illustrateur ou photographe, traducteur, collaborateur d’une anthologie, ou encore directeur de rédaction avec une contribution écrite originale. Par ailleurs, la contribution doit représenter au minimum 10% de l’œuvre. Il faut aussi être citoyen canadien ou rés

Type psychologique de personnage (3)

La généralisation hâtive: Action de généraliser à partir d’un faible échantillon de faits, de données ou d’éléments. Elle mène souvent à une conclusion fausse. La généralisation hâtive est souvent associée à une erreur de logique (volontaire), à une manipulation que ce soit en rhétorique ou en science. Pourtant, c’est aussi un réflexe de pensée très fréquent dans la vie quotidienne. Ce type de généralisation peut donc être un moteur d’intrigue, peu importe s’il est conscient… — Un personnage peut vouloir atteindre des objectifs personnels et être sans égard pour les autres ou les dégâts qu’il peut causer, — Un personnage peut vouloir influencer le comportement d’un autre personnage (Tu sais ce qu’on dit : qui se ressemble s’assemble. Tu ne peux pas lui faire confiance, elle a déjà été amie avec Pierre ! Je l’ai entendu élever la voix contre sa fille, c’est évident que c’est un colérique, tu ne devrais pas t’approcher du lui !), — Un personnage peut vouloir manipuler l’opinion publique,

Type de séquences d’action (1)

La rencontre Elle se fait de personne à personne (face à face). Considérant les nouvelles technologies, on pourrait y ajouter les conversations par caméras interposées, mais l’accessibilité au langage non verbal est un élément essentiel pour que l’échange communicationnel soit considéré comme une rencontre. La rencontre peut être planifiée ou se faire par hasard. Elle peut se faire entre des inconnus, entre des connaissances de plus ou moins longue date ou entre des individus qui ont déjà entendu parler l’un de l’autre (voire qui se sont déjà parlé ou écrit), mais qui se voient pour la première fois. La rencontre permet de : — mettre les personnages en rapport avec un point de vue qui est nouveau pour eux (par exemple, deux opposants dans une lutte idéologique), — relancer l’action, créer l’élément déclencheur de l’intrigue principale ou d’une intrigue secondaire (par exemple, [presque] toutes les histoires d’amour commencent par une rencontre, les romans policiers commencent souvent p

Type psychologique de personnage (2)

Le matérialisme : Doctrine affirmant que la matière est le seul constituant de l’univers, que rien n’existe en dehors du monde matériel ou physique. Pour les matérialistes, l’âme et l’esprit sont des manifestations de la matière comme tout le reste. Ils rejettent tout ce qui ne fait pas partie du monde naturel — fait, force, créature surnaturelle —, toute explication qui sort du cadre physique, matériel ou naturel. D’une certaine façon, nous pouvons résumer leur pensée en disant que pour eux seules les explications scientifiques sont valables. Tout ce qui relève de la croyance est, pour eux, sans valeur d’un point de vue de la connaissance, et, par conséquent, sans intérêt. Peu de personnages sont d’un matérialisme (ou d’un « immatérialisme ») pur. Par exemple, tout ce qui a trait à la spiritualité est rarement compatible avec la doctrine matérialiste. Le milieu peut aussi jouer un rôle dans le niveau de matérialisme d’un personnage, ainsi selon l’époque dans laquelle il évolue — selon

Type d’intrigues (1)

Théorie du chaos Dans ce type d’intrigues, c’est l’addition des circonstances qui crée la « catastrophe finale ». La progression de l’histoire est déterminée par les évènements plutôt que par les prévisions ou les buts des personnages. En fait, les intrigues de ce type ne sont pas linéaires, mais elles sont plutôt construites en toile d’araignée. Chaque action, chaque réaction, chaque évènement (dû au hasard ou à l’initiative d’un personnage) rebondissent les uns sur les autres de façon inattendue. Les personnages : Aucun personnage n’a la maîtrise de l’intrigue. Personne n’a pour plan particulier le dénouement tel qu’il se présentera (personne ne travaille pour ce qui sera le résultat final). En quelque sorte, les plans de tous sont déjoués, pas par calcul ou de façon volontaire, mais par le hasard de conséquences imprévues. Il peut y avoir des « bons » et des « méchants », mais il se peut qu’ils ne s’affrontent pas directement. Chacun étant victime à sa façon des rebondissements de l

Type d’interrelations (1)

La jalousie / rivalité La jalousie et la rivalité sont deux moteurs d’action riches en possibilités. En possibilités d’actions, de retournements de situations et de péripéties bien sûr, mais aussi en possibilités de description et de présentation de personnages. Ce sont des sentiments généralement forts qui teintent les pensées et les actions de ceux qui les ressentent. Jalousie :             — envie, désir d’obtenir un avantage concret (objet, trait physique, etc.) ou abstrait (victoire, qualité, relation, etc.) obtenu par la personne qui est l’objet de la jalousie. — à son extrême, la jalousie est un sentiment de peur d’être remplacé, trompé, oublié. Rivalité :             — Opposition entre deux personnes ou plus qui convoitent un même avantage, concret ou abstrait, mais qui ne peut revenir qu’à l’un d’entre eux. Ainsi, la principale différence entre les deux est que si je suis jalouse, je veux la même chose que l’autre, mais sans que ce soit à son détriment. Tandis que si je suis s

Les différents types de lieux

Un lieu peut être anodin : pour certaines lignes d’action, il importe peu qu’une conversation ait lieu dans le salon ou dans la cuisine. Il peut être un soutien essentiel à l’histoire si un personnage doit se rendre à un lieu en particulier pour évoluer ou faire progresser l’action. Il peut aussi être central. Dans ce cas, il sera le moteur qui maintiendra l’histoire en mouvement en lui fournissant péripéties et retournements de situation. Ainsi, dépendamment de ce que nous voulons raconter, le choix des lieux peut demander plus ou moins de réflexion ou de description . Voici une classification en cinq types de lieux : — Commun : Lieu familier. C’est le type de lieux qui a le moins besoin de description. Souvent les caractéristiques mentionnées serviront à la description d’autre chose comme le personnage qui y vit, une époque, une partie de la société, ou elles seront le support d’idées, de stéréotypes, de jugements du narrateur ou d’un personnage. — Réel : Lieu qui existe ou qui pour

Type psychologique de personnage (1)

L’hédonisme philosophique : Celui-ci affirme que la recherche du plaisir sous-tend le choix des actions humaines. Par exemple, les buts ne sont pas recherchés pour eux-mêmes, mais pour le plaisir qu’ils peuvent nous apporter. Pour cette philosophie, la recherche de plaisir et l’évitement de la souffrance sont la meilleure raison morale d’agir. S’inspirer de l’hédonisme dans la conception d’un personnage peut amener à différents résultats dont les principaux sont : — L’hédonisme extrême : le personnage croit à cette philosophie sans limites, sans nuances et sans remises en question. C’est un être qui peut appliquer ce principe de façon individuelle en ne pensant qu’à lui ou, au contraire, se sentir porteur d’une vérité et vouloir la partager avec tout le monde. Mais, dans tous les cas, ses actions sont sans demi-mesure, et il ne tient compte d’aucune autre préoccupation. — L’hédonisme mesuré : le personnage croit à la beauté de cette philosophie. En fait, il croit plus à la beauté du bo

Estimer la longueur finale d’un texte

Déterminer la longueur approximative que le texte aura dans sa forme finale peut être un atout dans la planification du travail d’écriture, mais aussi un moyen efficace d’analyser la progression du premier jet. Cela peut aussi nous aider à choisir le style du projet, complexifier ou simplifier une intrigue si cela s’avère nécessaire pour atteindre un objectif (en nombre de mots). En tenant compte de notre plan et de quelques autres questions, il est possible d’estimer cette longueur avant de commencer à écrire proprement dit et d’ainsi diminuer le travail de reconstruction de l’intrigue après coup. Les éléments à prendre en compte : Identification de la situation initiale                                        →              Écart entre Identification                                         les deux de la situation finale                                +   Style      +   Nombre de personnages        +   Intrigues secondaires        = Longueur approximative du texte Écart entre la situa