Exercice littéraire (5)

Voici deux conseils souvent donnés aux auteurs :

1- Parlez de ce qu’on connaît.
2- Montrez plutôt que dire.


La connaissance de notre corps, de ses possibilités, de notre psychologie et de notre façon d’appréhender le monde est une des bases principales de ce qu’on peut considérer comme ce qu’on connaît. Et quand il est question de sensations sensorielles ou de sentiments que connaît-on plus que ce qu’il y a à montrer plutôt qu’à dire ?

Que ce soit pour créer une atmosphère reflétant une température particulière (pluie, soleil, orage, vent, etc.), pour mettre en lumière un état émotif, pour étoffer une situation (de foule, de pression sociale ou personnelle, etc.), pour ralentir l’action par une description détaillée, etc. nous avons tous un bagage d’expériences liées aux différents sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût, équilibre, humour, GBS, etc.) dans lequel nous pouvons piger.

Mais, bien évidemment, nous sommes rarement en train de vive la situation que nous décrivons, et, pour certaines situations, nous devons mélanger un ensemble de ressentis connus à un autre d’éléments raisonnés ou supposés. L’exercice suivant — et tous les dérivés que vous pouvez en déduire — permet d’améliorer la capacité à se réapproprier les sensations d’une situation vécue, mais lointaine dans notre souvenir ou en décalage complet avec celles de notre situation actuelle.


Exercice :

Première variante :
1- Choisir une journée chaude et humide.
2- S’installer au soleil.
3- Écrire une scène extérieure d’hiver en y insérant des sensations (visuelles, auditives, tactiles, odorantes et gustatives, etc.). Rester le plus réaliste possible en ce qui concerne les sensations.

Deuxième variante :
1- S’installer dans un petit endroit confiné.
2- Écrire une scène de foule dans un lieu très vaste en y insérant des sensations (visuelles, auditives, tactiles, odorantes et gustatives, etc.). Rester le plus réaliste possible en ce qui concerne les sensations.

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