Type d’intrigues (1)

Théorie du chaos

Dans ce type d’intrigues, c’est l’addition des circonstances qui crée la « catastrophe finale ». La progression de l’histoire est déterminée par les évènements plutôt que par les prévisions ou les buts des personnages. En fait, les intrigues de ce type ne sont pas linéaires, mais elles sont plutôt construites en toile d’araignée. Chaque action, chaque réaction, chaque évènement (dû au hasard ou à l’initiative d’un personnage) rebondissent les uns sur les autres de façon inattendue.


Les personnages :
Aucun personnage n’a la maîtrise de l’intrigue. Personne n’a pour plan particulier le dénouement tel qu’il se présentera (personne ne travaille pour ce qui sera le résultat final). En quelque sorte, les plans de tous sont déjoués, pas par calcul ou de façon volontaire, mais par le hasard de conséquences imprévues.

Il peut y avoir des « bons » et des « méchants », mais il se peut qu’ils ne s’affrontent pas directement. Chacun étant victime à sa façon des rebondissements de l’intrigue, leurs sensibilités, interrelations, histoires personnelles, actions, réactions, etc. ajoutent à la confusion générale.


L’élément déclencheur :
Il est minuscule en rapport au dénouement. D’ailleurs, il ne s’agit pas nécessairement d’un seul élément. Dans ce cas, chaque élément isolé aurait pu être anodin, mais leur addition et leurs interactions créent une situation incontrôlable. Au faîte de l’intrigue, quand tous les éléments déclencheurs se rencontrent, les personnages subissent une perte de contrôle des évènements et ne peuvent plus que réagir. Leurs buts, objectifs et plans sont constamment déjoués par les retombées inattendues de la situation.


Les péripéties :
Bien que pour l’auteur, elles sont le résultat d’un plan précis, pour les personnages, elles sont déroutantes, déconcertantes, elles les empêchent de prendre les décisions les plus avantageuses pour eux. Chaque personnage n’a accès qu’à une partie minime de l’intrigue globale. Il ne peut plus comprendre l’implication de ses gestes. Certains personnages peuvent minimiser l’importance de la situation globale dans leurs décisions (soit par qu’ils n’en ont pas conscience, soit parce qu’ils surestiment leur capacité à tout contrôler).


Le dénouement :
Il est imprévisible et démesuré en regard de(s) élément(s) déclencheur(s). Il prend les personnages par surprise. Dans le cas d’un dénouement positif, les personnages peuvent être encore en train de chercher une solution quelques secondes avant, sans s’attendre, du tout, à ce dénouement. Dans le cas d’un dénouement négatif, complètement obsédés par leur propre perte de contrôle sur les évènements, les personnages peuvent être totalement inattentifs aux signes avant-coureurs.


L’intrigue « théorie du chaos » repose sur l’idée qu’un système complexe crée lui-même son imprévisibilité.


Caroline

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