Les différents types de lieux

Un lieu peut être anodin : pour certaines lignes d’action, il importe peu qu’une conversation ait lieu dans le salon ou dans la cuisine. Il peut être un soutien essentiel à l’histoire si un personnage doit se rendre à un lieu en particulier pour évoluer ou faire progresser l’action. Il peut aussi être central. Dans ce cas, il sera le moteur qui maintiendra l’histoire en mouvement en lui fournissant péripéties et retournements de situation. Ainsi, dépendamment de ce que nous voulons raconter, le choix des lieux peut demander plus ou moins de réflexion ou de description.

Voici une classification en cinq types de lieux :

— Commun :
Lieu familier. C’est le type de lieux qui a le moins besoin de description. Souvent les caractéristiques mentionnées serviront à la description d’autre chose comme le personnage qui y vit, une époque, une partie de la société, ou elles seront le support d’idées, de stéréotypes, de jugements du narrateur ou d’un personnage.

— Réel :
Lieu qui existe ou qui pourrait exister dans la réalité, même s’il n’est pas familier. Par exemple, un palais est un lieu réel, mais peu de lecteurs le trouveront commun. Si c’est un lieu qui existe réellement, mais sans être familier, une recherche peut s’avérer nécessaire pour bonifier sa description.

— Imaginaire :
Lieu qui ne pourrait pas exister dans la réalité et qui a été imaginé par l’auteur ou par une mythologie. Il comporte des éléments qui déjouent les lois scientifiques, des anachronismes, des extrapolations d’objets réels, etc. La description du lieu devient essentielle pour que le lecteur puisse suivre l’histoire. Ainsi, l’antre d’un magicien pourrait être un lieu de type réel ou imaginaire selon ses caractéristiques.

— Exotique :
Lieu qui existe ou qui pourrait exister, mais qui est nouveau pour les personnages (principaux) ou, au moins, différent des lieux qui leur sont habituels.

— Vierge (inédit) :
Lieu d’où les humains ont été complètement absents pendant une période plus ou moins longue : quelques années ou depuis toujours. L’important est que pendant cette période le lieu ait retrouvé un état « sauvage » ou à tout le moins un état qui présente des éléments surprenants et déroutants.


Dans une même histoire, il arrive qu’un même lieu soit perçu différemment par les personnages. Par exemple, un lieu peut être exotique pour Bob et commun pour Tom, la description doit alors tenir compte du point de vue. Tom ne s’émerveillera pas de ce qui se trouve dans le lieu, même s’il peut l’apprécier ou éprouver un sentiment de « chez-soi » agréable. Bob, lui, ne sait pas à quoi s’attendre, il sera donc probablement surpris et aura tendance à observer le lieu, même s’il ne s’en émerveille pas.

Aussi, un lieu pourrait être exotique pour le lecteur et commun pour les personnages ou vice-versa. Il pourrait aussi appartenir à deux catégories pour les personnages et pour le lecteur. Ainsi, un lieu vierge et commun pourrait être une ville fantôme.

Évidemment, il est fréquent qu’une histoire comporte plus d’un type de lieux.

Caroline

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