Messages

Affichage des messages du mai, 2014

Utiliser la dérivation

Puisque les mots de la même famille sont des dérivés les uns des autres, la figure de style qui consiste à en employer plusieurs de façon rapprochée dans un texte s’appelle la dérivation. Exemples : — Jean était si altruiste qu’il laissait les autres s’occuper d’autrui. — À la suite de ma méprise, je me suis reprise devant cette femme qui n’était finalement pas celle dont j’étais éprise. — Entourées des autres riverains, nous étions assises sur la rive, les yeux rivés sur le bateau à la dérive vers l’autre rivage. — Autant Jeanne est de bon conseil, autant je vous déconseille d’écouter ceux de Nathan. Cette proximité de termes permet d’insister sur une idée (par exemple, pour mettre la puce à l’oreille sur une information que les personnages découvriront ou utiliseront plus tard), de renforcer une opposition (lorsque les mots de la même famille sont des antonymes) ou de produire un effet d’écho (phonétique). Autre figure de style semblable : Le polyptote : emploi de deux formes du mêm

Utiliser la litote et l’euphémisme

La litote et l’euphémisme sont des figures de style semblables, mais d’intentions contraires. S’il s’agit pour les deux d’atténuer une information, cela se fait dans le but d’en renforcer la signification pour la première et, dans celui de l’atténuer, pour la seconde. Ainsi la litote, qui dans la plupart des cas consiste à nier quelque chose plutôt que d’affirmer une chose, est surtout utilisée pour mettre de la distance entre notre pensée et sa formulation, insister sur l’intensité d’une idée ou d’un sentiment, établir une complicité avec le lecteur, feindre ou faire preuve de modestie, de prudence ou de politesse. Cette figure de style se construit la plupart du temps avec l’adverbe ne… pas, avec un verbe de sens négatif ou avec un adverbe affaiblissant le sens de la phrase. Souvent, le contexte permet de mettre en relief la litote et de mieux l’apprécier. Exemples : — Ce n’était pas un sot, la preuve se trouvait devant leurs yeux ébahis. — Il ne faisait pas dans la dentelle. — Le ch

Le rôle du personnage principal

Le personnage principal est le moteur de l’intrigue. Sans lui, point d’histoire. Tout le reste, les lieux, les situations, même les personnages secondaires n’existent que pour mettre en valeur ce qu’il a à dire, que pour transmettre son message. Il doit donc prendre une part active à l’action, l’influencer en prenant des initiatives. Le personnage principal ne peut pas que subir, observer et se laisser porter par les évènements. Bien sûr, il y a des moments dans le récit où il sera victime, observateur ou décontenancé et, par conséquent, passif. Mais à un moment ou à un autre, il devra apporter quelque chose à l’histoire, avoir un impact sur elle. Ainsi, les épreuves peuvent arriver sans que le personnage principal y soit pour quelque chose. Toutefois, si elles se résolvent toutes (ou presque toutes) de la même façon, sans initiatives ou interventions du personnage principal, il y a lieu de se demander à quoi il sert. Un personnage principal, c’est un moteur. Tout comme dans une automo

Le personnage qui agit à l'encontre de sa personnalité

En général, les personnages doivent agir en accord avec leur personnalité et leurs valeurs. Cela les rend plus vraisemblables. Mais, il arrive que, pour les besoins de l’intrigue, l’un d’eux agisse de façon étonnante ou déroutante. Cela doit être amené avec subtilité pour ne pas causer le décrochage du lecteur. Voici 6 raisons qui peuvent pousser un personnage à agir à l’encontre de sa personnalité et de ses valeurs : 1. L’importance de l’objet de la quête : Évidemment, cette importance n’est pas absolue, mais est déterminée par la personnalité et les valeurs du personnage. Ainsi, un parent, qui ne traverserait pas la rue à un feu rouge, pourrait en venir à enfreindre la loi pour aider son enfant malade. À la condition, toutefois, que les autres options aient été écartées. Cela ne peut pas être son premier réflexe. Pour des raisons similaires, un peureux notoire s’élancera au secours d’une personne chère à son cœur. 2. La jalousie, la vengeance ou un autre sentiment provoqué par une si