La fin : heureuse ou malheureuse?

En tant qu’auteur (et comme lecteur aussi), avez-vous tendance à privilégier les happy end où :
  • les méchants sont punis et les bons s’en sortent vainqueurs;
  • les héros obtiennent ce pour quoi ils se sont battus tout au long de l’histoire;
  • l’amour triomphe;
  • l’équilibre est rétabli et tout le monde en est soulagé;
  • les héros nagent dans le bonheur;
  • etc.

Ou préférez-vous les finales plus réalistes, parfois tristes, voire tragiques? Plusieurs raisons poussent certains auteurs à opter pour une fin plutôt malheureuse :
  • par souci de réalisme;
  • pour laisser la porte ouverte à une suite;
  • afin de se conformer à un genre;
  • pour stimuler une réflexion (laisser le lecteur tirer ses propres conclusions);
  • parce qu’on y réserve un élément de surprise;
  • etc.

Que la fin choisie soit heureuse ou malheureuse, l’important lorsque vos héros y parviennent est que leur quête soit résolue (ou en voie de l’être) et qu’il y ait un retour à la stabilité. Évidemment, la situation finale ne peut pas être identique au contexte initial de votre histoire, avant qu’il n’y ait brisure de l’équilibre (élément perturbateur), puisque la situation finale n’est pas un retour à la case départ. Tout au cours de votre récit, vos personnages auront évolué et fait des apprentissages; ils sortiront changés des péripéties que vous leur aurez imposées.

Triste ou agréable, la fin de votre histoire a toute son importance : c’est votre mot d’adieu pour le lecteur, c’est votre dernière chance de laisser votre marque, de donner envie de vous lire (et pourquoi pas, de vous relire?). L’impression donnée avec la finale de votre récit est bien souvent ce qui restera imprégné dans la tête du lecteur, longtemps après qu’il aura tourné la page.

Karine


Commentaires

  1. Pour se distinguer, pour être publié, il faut que l'intrigue surprenne. Ou sinon, que l'auteur se distingue par son style.
    Comment surprendre encore aujourd'hui quand tout a été dit, tout vu, tout entendu?
    Pire, quand on n'a plus l'esprit vif de nos jeunes années.

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  2. En fait, l'effet de surprise se définit par rapport à un contexte particulier. Même une action souvent décrite et utilisée dans de nombreuses intrigues peut surprendre si elle est bien amenée. Ce qui sera surprenant pour le lecteur ne sera pas l'action en tant que telle (par exemple, la manipulation d'un personnage), mais le contexte particulier dans lequel elle se déroule, par exemple la construction du roman qui aura caché le côté machiavélique du manipulateur, le moment ou la façon dont la manipulation sera révélée ou encore les conséquences particulières (prévues ou non) par le manipulateur. Ainsi, pour que l'intrigue surprenne sa construction est beaucoup plus importante que le contenu de la surprise. Une exemple plus prosaïque serait la fête surprise, il y en a déjà eu un nombre impressionnant dans l'histoire de l'humanité, mais il est toujours possible de surprendre une personne donnée dans un contexte particulier.
    Et puis, l'expérience est un atout non-négligeable par rapport à l'esprit vif des jeunes années parce qu'elle permet de mieux comprendre ou de voir venir les effets (non prévus, donc surprenants) pouvant advenir dans la vie (ou dans les romans) selon les contextes particuliers.

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