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Affichage des messages du juillet, 2013

Utiliser la périphrase

La répétition du même mot pour désigner un objet ou un personnage, surtout lorsque cela se produit dans la même phrase ou à courte distance, peut affecter négativement le style d'un texte. C'est pourquoi l'écrivain a avantage à maîtriser l'utilisation de la périphrase. Celle-ci est un groupe de mots mis en ensemble pour désigner un objet ou un personnage qui pourrait l'être par un seul mot. Ainsi, on écrira « le prédateur au pelage tacheté » en parlant d'un guépard. La périphrase comporte d'autres avantages que celui d'éviter la répétition. Elle permet par exemple de rappeler une caractéristique physique ou psychologique d'un personnage : le garçon à la mèche rousse ou la grande timide. Elle peut aussi résumer une situation (la maman débordée, l'homme offert en pâture aux lions) ou établir les rapports entre les personnages (l'aînée de la famille, l'adversaire vorace). Par ailleurs, Sylvie Dumon-Josset décrit joliment ces différentes util

Les références

Souvent, il nous vient à l’idée d’exprimer les intérêts de nos personnages ou de les enrichir avec des références prises dans le monde réel. Ce qui en soi n’est pas une mauvaise idée, mais il y a quand même des pièges à éviter, par exemple celui de nommer la référence la plus connue. Bien sûr, un exemple illustre (Céline Dion comme chanteuse, Harry Potter comme roman) a l’avantage que le lecteur le connaîtra à coup sûr. En contrepartie, il a comme défauts de donner l’impression d’être utilisé par facilité (parce que l’auteur ne connaît pas ce domaine), de ne pas permettre (dans bien des cas) d’en apprendre plus sur le personnage et il peut même être considéré comme un cliché. Il ne faut pas oublier que les goûts tout comme les idoles sont toujours plus subjectifs qu’objectifs, nous aimons une personne ou un objet (livre, film, etc.) parce que d’une façon ou d’une autre, nous nous y reconnaissons. Ce n’est donc pas la référence en tant que tel qui est importante, mais le lien que le per

Le syndrome de la page blanche (astuce #2)

Comme je l’ai déjà annoncé, je souhaite partager de temps à autre quelques astuces pour aider l’écrivain en panne d’inspiration. Alors voici l’astuce #2 : Être zen Le terme « zen » aurait pour origine le mot chinois « chan », qui signifie « méditation ». La méditation est quant à elle « une pratique visant à produire la paix intérieure, la vacuité de l'esprit, des états de conscience modifiés ou l'apaisement progressif du mental, voire une simple relaxation. » 1 Être zen peut ainsi être interprété comme avoir l'esprit en paix. Mais qu’en est-il de l’écrivain victime du syndrome de la page blanche ? Notons simplement que certains écrivains ont besoin de retrouver la paix intérieure pour rencontrer l’inspiration. Ils pratiquent par exemple le yoga, s’adonnent à des activités sportives ou à des exercices de respiration, s’offrent un massage ou se promènent en forêt pour reconnecter avec Dame Nature. À mon sens, il y a deux avantages à ces activités zen pour l’écrivain à la rec

Quel type d’écrivain êtes-vous?

Peu importe l’amour des mots qui nous habite, nous ne ressentons pas tous le besoin de l’exprimer de la même façon. Certains se contenteront d’apprécier de lire, alors que d’autres ressentiront le besoin d’écrire chaque jour ou de les partager. Il n’y a pas de bons ou de mauvais types d’écrivains, car ils sont tous complémentaires et expriment même une forme de symbiose puisque la diversité des usages permet leur survie. Ceci dit, s’interroger sur le type qui nous convient le mieux ou celui qui correspond à notre mode de vie actuel peut nous aider à trouver la paix, à moins que cela nous entraîne à opérer des changements dans nos habitudes afin de devenir le type d’écrivain auquel nous aspirons. Voici quelques types généraux d’écrivain pour amorcer votre réflexion : Écrivain de salon : Ce dernier est celui qui aime les mots… des autres. Il aime lire les bons coups des autres, critiquer les moins bons et… même discuter sur ce que les autres auraient ou n’auraient pas dû écrire. Écrivai

Dissimuler un élément pour mieux surprendre

            Pour que l’intérêt du lecteur demeure élevé et qu’il poursuive sa lecture, il faut pouvoir le distraire, l’intéresser ou, à tout le moins, piquer sa curiosité. L’objectif sera plus facilement atteint si l’histoire lui réserve quelques rebondissements et des surprises bien dosées.              Ainsi, il peut s’avérer intéressant (voire fort utile) de dissimuler à l’intention du lecteur un élément important pour ensuite le révéler à un moment crucial du récit, notamment un moment où le dévoilement de cet élément vient changer les rapports de force entre les personnages. Rappelons par contre certains points de réflexion concernant la dissimulation d’éléments importants puisque, après tout, on ne veut pas que cet élément, lorsqu’il sera enfin mentionné, semble sortir de nulle part tel un lapin bondissant hors du chapeau d’un magicien! On se questionnera d’abord à savoir s’il est pertinent d’ajouter ici et là dans le récit quelques indices ou détails qui rendront ce nouvel éléme