Le syndrome de la page blanche (astuce #3)

Vous l’avez deviné avec ce titre : je poursuis avec mes petits trucs pour dépanner l’écrivain lorsque l’inspiration a pris la fuite. C’est parti pour l’astuce #3 :

Goûter le brouhaha de la vie
            À l’opposé de certains écrivains qui ont besoin de calme et de solitude pour voir surgir l’inspiration (voir l’astuce#2 à ce sujet), d’autres sont plutôt attirés par l’activité, le bruit et la frénésie. Ils rencontrent les amis, vont au concert, sortent danser, participent aux conversations, fréquentent les bars ou les marchés publics, etc. Pour eux, l’inspiration est à chaque coin de rue, dans chaque rencontre, dans les moindres choses du quotidien. D’ailleurs, ils trimballent très souvent un petit calepin et un crayon où ils notent les idées dès qu’elles surviennent. À défaut, la serviette de table où le napperon taché de sauce du restaurant peut aussi faire l’affaire...

            Ainsi, par exemple, l’anecdote de bureau racontée par une amie se transformera, dans l’esprit aiguisé de l’écrivain, en scène de ménage burlesque; une conversation entendue dans la file d’attente inspirera un dialogue entre deux personnages; l’observation des enfants jouant au parc fera naître une scène de poursuite rocambolesque, etc. Il suffit, bien souvent, de se distraire, de « prendre l’air », pour que notre cerveau retrouve de lui-même le chemin vers l’imagination.

            Lorsque l’on est victime du syndrome de la page blanche, notre cerveau est souvent bloqué sur ce qui doit être fait (et qui ne l’est pas). Le retard peut être par rapport à nos plans d’écriture ou une tâche quotidienne tel le ménage. Apparaît alors le stress ou à tout le moins l’insatisfaction de ne pas atteindre les objectifs que l’on s’est fixés. Plus on se sent stressé ou insatisfait, moins la créativité est au rendez-vous. Il faut savoir ruser pour déjouer ce petit cercle vicieux. Les sorties, les amis, les divertissements permettront de s’éloigner du problème et, si on ne revient pas avec de nouvelles idées, on revient au moins plus détendu et les idées moins noires, donc dans un meilleur état d’esprit pour attaquer la tâche.

            Alors, soyons optimistes : si le syndrome de la page blanche vous assaille, dîtes-vous que justement, vous cherchiez une bonne raison pour profiter sans remords des nombreux festivals présentés cet été!


Karine

Commentaires

  1. Oui, parfois l'agitation d'une plage m'inspire, mais il faut impérativement que j'aie accès à papier-crayon dans la minute. Sinon, tout s'envole.

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  2. Le brouhaha peut être très efficace, car il fait circuler les idées. Il faut rester à l'écoute pour les attraper et, comme vous le faites si bien remarquer, les noter pour les conserver.

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