Assumer ses écrits

Écrire, c’est dire, c’est affirmer quelque chose. Certaines affirmations sont anodines, ludiques, mais d’autres sont plus profondes et viennent nous chercher au cœur de nos croyances, de nos valeurs, de nos inhibitions, de nos peurs ou même de nos secrets. Et alors, les choses se compliquent… parce qu’écrire c’est affirmer et que pour s’affirmer, il faut assumer ses affirmations.

Quand on n’assume pas ses écrits, on s’en tient généralement aux phrases vagues, générales, voire aux clichés et aux stéréotypes. « Il ne croyait pas en moi » ne sera jamais aussi prenant qu’une version plus assumée : « Comment crois-tu pouvoir y arriver ?, demandait-il avec une moue de dédain. Tu n’es qu’une imbécile, même une mouche aurait le dessus sur toi dans un concours de personnalité ! »

Aussi, souvent on écrit pour être lu. Il faut y penser au moment de choisir nos sujets, nos thèmes, nos intrigues. Il ne suffit pas de les assumer au moment d’écrire, mais il le faudra tout autant lorsqu’un autre regard se posera sur eux. Quand on écrit pour être lu, c’est en quelque sorte amorcer une conversation, donner aux autres la permission d’aborder ces sujets avec nous.

Il faut être conscient de ces deux aspects quand notre création prend forme. Deux choix s’offrent alors à nous : n’aborder que des sujets qui ne nous mettent pas mal à l’aise ou nous habituer graduellement à assumer de plus en plus de sujets.

Caroline

Commentaires

  1. Je choisirais la deuxième option.

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  2. Je crois aussi que c'est la meilleure, car elle nous permet de pousser plus loin notre imaginaire et notre créativité.

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